L’histoire du diplôme

Du DEA au Master Droit Privé Général

Anciennement DEA de Droit Privé Fondamental, puis Master 2 Droit Privé Fondamental (à partir de 2005/2006), le diplôme devient le Master Droit Privé Général à partir de la rentrée 2020/2021.

Ce changement de nom est le reflet de l’évolution du contenu du diplôme.

Initialement fortement orienté vers la recherche fondamentale en droit privé, le Master Droit Privé Général s’est résolument ouvert à la pratique juridique.

Les enseignements, mêlant à la fois Droit savant et Droit vivant, les options susceptibles d’être choisies, les modalités de réalisation du diplôme (alternance ou non) ouvrent la porte à de multiples parcours professionnels : avocature, magistrature, notariat, juriste en entreprise ou au sein d’association, concours de la fonction publique, ingénieur d’études, enseignant-chercheur.

Ces évolutions, rendues nécessaires pour répondre aux attentes des étudiants, ont été pensées dans la continuité de ce qui existait auparavant.

Une évolution sans rupture qui se traduit par un attachement aux valeurs qui ont fait la renommée du diplôme.

Crée en 1975 par André Colomer (1927-2014), le diplôme vise à développer une grande curiosité d’esprit. À l’image de son fondateur qui enseigna le droit civil, le droit de l’Union, le droit comparé, la sociologie juridique, le Master appréhende le Droit dans sa diversité et propose aux étudiants de croiser les regards pour mieux appréhender les intérêts de la matière.

De 1991 à 1994, le diplôme est dirigé par Bernard Teyssié, civiliste reconnu (il est l’auteur d’une thèse fondatrice sur les groupes de contrat), mais aussi éminent spécialiste du droit du travail. Parce que les droits spéciaux ne peuvent se penser indépendamment du droit commun, les premiers doivent être envisagés en contemplation du second. Dans un jeu d’influences réciproques, ces droits s’enrichissent mutuellement. Fort de ce constat, le Master aborde les différentes branches du droit privé en favorisant une approche systémique plus qu’analytique.

Christian Mouly (1949-1996) succéda à Bernard Teyssié en 1994. Celui-ci marqua le diplôme de son empreinte. Juriste hors-pair, homme engagé, il fit de l’excellence son cheval de bataille. S’ouvrant à d’autres disciplines et spécialement à l’économie du droit (qu’il inscrivit au programme du diplôme), il mit la culture juridique au cœur des enseignements. C’est dans le prolongement de cette lumineuse approche que le Master accorde aujourd’hui une place importante à la culture juridique. Elle est l’un des moteurs de la réflexion.

En 1996, Marie-Laure Mathieu reprit le flambeau et imprima une identité forte au diplôme. Professeur de mathématiques avant d’être agrégée des facultés de droit, elle mit sa connaissance des sciences dures au service du Droit. Le cours de logique juridique qu’elle dispensa au sein du Master permit à beaucoup de mieux cerner la rigueur du raisonnement juridique et, ce faisant, de déjouer les pièges de certaines argumentations en apparence trop séduisantes. La maitrise de la logique juridique étant une qualité indispensable à tout juriste, l’un des directeurs actuels du master qui fut son élève, assure aujourd’hui encore un séminaire sur le raisonnement juridique.

Curiosité intellectuelle, ouverture d’esprit, capacité de réflexion, esprit critique, science de l’argumentation, telles sont les valeurs transmises par les directeurs successifs du diplôme auxquelles la direction actuelle est attachée.

La liste des anciens directeurs

André Colomer
Bernard Teyssié
Christian Mouly
Marie-Laure Mathieu